La première qualité du secteur associatif, c'est sa pérennité, qu'il doit à son statut plus que centenaire (119 ans). Une qualité trop souvent moquée ou ringardisée dans une nation qui se rêve en start up. Pourtant, quoi de plus novateur que cette loi de 1901 qui instituait le droit de réunion pour faire autre chose que des profits ? Une association à but non lucratif est un contrat social basé sur le partage des compétences afin d'atteindre un objectif fixé en commun. Et quand se rassembler n'a pas vocation à produire de la richesse mais du lien social, c'est être plus riche que riche, c'est être ensemble. Il y a environ 1,5 million d'associations sur tout le territoire. Une simple division nous apprend que cela fait environ une structure pour 50 Français. Difficile de faire mieux en matière de répartition et de maillage du territoire. C'est l'entité la plus appréciée par nos concitoyens qui sont 65% à choisir une association pour partager une passion, une mission ou un engagement. Soyons fiers de nos associations sportives sans lesquelles n'existeraient tout simplement pas des Mbappé, Zidane, Griezmann, Riner, Manaudou, Parker, Alaphilippe, Fourcade, etc. qui tous ont débuté dans un petit club le mercredi après midi. Soyons impressionnés par nos 300 000 associations culturelles qui dirigent des théâtres, des musées, des cinémas, des monuments historiques et qui forment nos Meilleurs Ouvriers de France. Nous pourrions passer en revue tous les secteurs qui n'existeraient sans doute pas sans les associations. Qui sait par exemple que la préservation de nos magnifiques et enviés paysages, on le doit à une association qui créa la première réserve naturelle (Réserve Naturelle du lac Luitel - 15 mars 1961) et que c'est encore une association qui gère "Réserves naturelles de France" chargée de représenter le réseau des réserves naturelles auprès des instances nationales. Les Français démontrent tous les jours combien ils sont attachés à ce patrimoine commun qu'il soit écologique, culturel, médico-social, sportif ou social. Ce sont encore les associations qui sont à la base de la plupart des enjeux environnementaux et sociaux. Les associations sont le sang et la sueur de ce pays, la richesse d'un savoir-faire, le porte-voix des territoires, la boussole du lien social, le maillage de l'intelligence, la main tendue et le vivre ensemble. La situation financière de nos structures, suite aux dernières politiques court-termistes, est très inquiétante. Mais ce n'est pas le plus grave. Face à un pouvoir qui ne comprend pas l'importance des associations dans la cohésion sociale, qui ne perçoit le pays que dans sa profitabilité, qui conçoit le lien social comme un rapport de force, l'avenir des associations est en train de se jouer. Un jeu sans autre règle que d'obliger tout un secteur à se conformer à l'économie de marché. Les performances économiques et technologiques d'un pays n'ont jamais rien réglé socialement. Si le collectif cède la place à la "gouvernance", si le fonctionnement doit s'adapter au budget (alors que cela doit être l'inverse), si seuls sont aidés ceux qui gagnent déjà, si sont poussés ceux qui vont déjà vite, alors disparaîtra le sens du commun et l'envie de vivre ensemble dont l'association est l'un des garants. Une société sans le contre-pouvoir associatif ne peut qu'exploser.
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Que serait la France sans ses associations ? La première qualité du secteur associatif, c'est sa pérennité, qu'il doit à son statut plus que centenaire (119 ans). Une qualité trop souvent moquée ou ringardisée dans une nation qui se rêve en start up. Pourtant, <a href="https://www.loi1901.com/breves_associatives.php?moteur1=1583" target="_blank">Lire la suite sur Loi1901.com</a>
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