Il y a encore quelques années, ce qui faisait vendre un produit, c'était d'appliquer le logo "Vu à la télé" sur sa publicité. Aujourd'hui, il faut que le même produit soit "Connecté". Cela n'a l'air de rien, mais en dit long sur notre état de nécessité. La publicité a toujours été un miroir tendu à l'homo sapiens. L'image renvoyée se doit d'être à la fois vraie et fausse, valorisante et stupide.
Dimanche soir, j'étais devant mon poste comme plus de 9 millions de Français. Notre président s'adressait à nous, l'événement était d'importance. Je n'ai pas vraiment tout compris de sa pensée "trop complexe", mais j'ai retenu la métaphore du premier de cordée. Sans doute parce que j'avais adoré, enfant, le roman de Roger Frison-Roche. Le choix de cette image me parlait, je pouvais bien
Il était le roi des fantômes et un cavalier élégant. Mais il eut donné son royaume pour pouvoir remonter à cheval. Alors qui mieux que Shakespeare pour accompagner M. Rochefort dans sa dernière chevauchée. Richard III, lors de la bataille finale, alors que son cheval est tombé sous lui, hurle à la cantonade : "Un cheval ! Mon royaume pour un cheval !" et meurt sous les coups de Richmond. Ainsi
Au mois de mai 2013, nous avions écrit un article titré : "Une vache de surprise attend la France". Il s'agissait, pour notre journaliste, de dénoncer l'implantation d'une ferme de 1000 vaches sur les communes de Drucat et de Bugny-Saint-Maclou dans la Somme. Depuis, l'usine à mamelles confinées bat son plein et résiste même à l'Etat qui doit rembourser aux propriétaires les amendes infligées
Selon le dictionnaire, la fainéantise est le vice du fainéant. Fait néant. En deux mots le fainéant se révèle plus complexe qu'un simple addicte à la sieste. Un fait néant pourrait être un fait pour rien, faire pour rien autrement dit. Un peu comme tous ceux qui ont été visés par le "fainéant" de notre président, ces gens qui font beaucoup pour un maigre salaire à la fin du mois. Et si en les
Et si nous commencions cette rentrée par une bonne nouvelle ? De ces bonnes nouvelles dont personne ne veut parler parce qu'elles ne font pas vendre, et pourtant... D'autant plus que celle-ci avait fait la une, en septembre 2016, dans la chaleur épaisse d'un incendie volontaire. Vous y êtes ? Non ? Forges-les-Bains, cela ne vous dit rien ? Des élus vent debout contre un projet imposé d'en haut ?
Le Canard enchaîné titrait cette semaine : "Code du travail : que demandent les patrons ? Oh juste quelques Medefications !" Difficile de taper plus juste. Après la réforme par ordonnances du Code du travail, le coup de rabot sur les APL, la "Medification" de l'ISF (1), voici la suppression des emplois aidés. On sent bien l'orientation politique. Que des réformes soient nécessaires, nul ne le
J'aime le foot, ce jeu d'apparence simple. Simple de figurer les cages avec des casquettes ou des sacs, simple de trouver un ballon même en papier comme je l'ai vu au Brésil, simple de le pousser devant ses pieds, de le passer, de buter, de marquer. Cette simplicité a fait son succès, le foot appartient à tout le monde. Qui n'a jamais joué au foot ? Alors qu'un club achète très cher un joueur ne
Dans sa chanson l'Orage, Brassens nous contait son aversion pour le beau temps : "Le beau temps me dégoûte et me fait grincer les dents, le bel azur me met en rage, car le plus grand amour qui me fut donné sur terre, je le dois au mauvais temps, je le dois à Jupiter, il me tomba d'un ciel d'orage..." C'est pourtant sous un ciel zébré d'éclairs que la chanteuse Barbara Weldens est morte sur scène
Confucius contait à ses disciples le proverbe suivant : "Si tu tapes une cruche contre ta tête et que tu entends un son creux, n'en déduit pas forcément que c'est la cruche qui est vide." L'expérience avec une cruche pleine ne change pas le résultat et fait encore plus mal. Le 21 juillet 2017 au matin, les parisiens découvrent effarés la dépouille d'un cachalot échoué sur le Quai de la Tournelle,
Oui je sais, nous sommes en plein mois de juillet, les routes du Tour s'enflamment pour Bardet et les plages pour le soleil. J'ai pourtant cherché un sujet sympa, genre la poignée de main de vingt-huit secondes entre Macron et Trump sur les Champs Elysées le 14 juillet, mais vingt-huit secondes, c'est trop court pour un article. Alors, avec une minute vingt-sept secondes, je crois avoir trouvé la
Jaime Semprun (1) était aussi bon éditeur que solide essayiste. C'est en 1997 qu'il a retourné la célèbre question : "Quel monde allons-nous laisser à nos enfants ?" Nous lui empruntons donc avec respect le titre de cet article. Il faut dire que la question, aujourd'hui, se pose. L'association française de pédiatrie ambulatoire vient de sortir une enquête qui précise que 44% des parents prêtent
La demande de transparence de la vie politique est une évidence. Nous voulons savoir qui sont ces élus qui nous gouvernent et surtout, nous souhaitons connaître à la fois leur patrimoine et leur casier judiciaire. Depuis la création de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), nous pouvons (presque) tout savoir du premier. Mais rien sur leur passé judiciaire. Le site
Un grand merci à Pierre Desproges pour l'emprunt de ce titre à l'un de ses aphorismes préférés. Il y en a tellement d'autres... inégalable et intemporel, libre dans la vie comme dans la mort, l'homme nous a régalé. Je me souviens... du "tribunal des flagrants délires" sur France Inter, émission où j'ai eu la chance de servir pendant un mois. Le procès commençait toujours par une présentation de
Proche de la rivière Allier, la commune de Saint-Priest-Bramefant n'avait jusqu'à présent pas fait de vagues. Pas le moindre larcin ou excès de vitesse à signaler. Certes, le risque sismique existe (niveau 3) et des crues de l'Allier peuvent subvenir (la dernière en 2003). Mais le taux de chômage est nettement inférieur à la moyenne nationale et de l'avis général, il fait bon y vivre. Et
Fatou Diome est née sur la petite île de Niodior au sud-ouest du Sénégal. A 13 ans, elle quitte son village pour suivre ses études ailleurs au Sénégal, tout en finançant cette vie nomade par de petits boulots. A 22 ans, amoureuse d'un Français, elle se marie et le suit en France. Rejetée par sa belle famille, elle divorce et se retrouve en grande difficulté. Elle fait des ménages pendant six ans
"L'amour ne peut plus voyager, il a perdu son messager, c'est lui qui venait chaque jour, les bras chargés de tous mes mots d'amour..." Dans sa chanson, le Facteur, Georges Moustaki nous chante le messager des amoureux, proche de ses "usagers", à pieds, en vélo, en mobylette, en auto. Les PTT avaient quadrillé la France avec ses bureaux et facteurs. Le groupe La Poste invente la désertification
La Culture est sans contestation le parent pauvre de l'élection présidentielle. C'est bien dommage. C'est même totalement idiot, car même vu sous le seul angle économique (c'est comme ça qu'il faut présenter les choses aujourd'hui), ce secteur pèse 61,4 milliards d'euros contre 60,4 milliards pour l'automobile et 52,5 pour le luxe et emploie 1,2 million de personnes soit 5% de l'emploi intérieur
A moins d'une semaine du premier tour, on ne peut que répéter que le vote utile a vécu, qu'il est temps de se faire enfin plaisir et voter pour le candidat de notre coeur. Et si ce dernier n'a pas trouvé l'âme soeur dans ce défilé de louables intentions, l'abstention, en attendant la reconnaissance du vote blanc, est aussi un vote plaisir. De toute façon, on le sait bien, le vainqueur "ira à
La photo ci-dessus a été prise le vendredi 7 avril 2017 à Birmingham en Angleterre lors d'une manifestation organisée par le groupe d'extrême droite, English Defence League. Une jeune femme fait face à un militant de EDL très agressif. Elle le défie du regard avec un léger sourire. Elle est là. La force qui se dégage de cette rencontre est l'une des plus belles réponses qui puissent être faite au
Avez-vous remarqué le silence obsédant des candidats à cette présidentielle sur le cas des SDF ? Rien, pas un mot. Peut-être qu'il n'y en a plus, depuis le temps que je ne suis pas sorti, il y a sans doute eu quelques changements comme l'éradication complète de cette misère qui ne dit pas son nom. Tant mieux, d'autant plus que la trêve hivernale vient de se terminer et qu'il n'est pas utile de
Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais j'aime bien Twitter. Enfin, j'aimais bien Twitter. Car force est de constater que le gazouillis a changé de nature. Pendant des années, le petit oiseau bleu m'a apporté beaucoup de plaisir. J'étais bien dans son nid. Et puis, petit à petit, le pépiement s'est transformé. Trop de coups de becs sans talent, de discussions sans fond, d'échanges sans fin.